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Une petite vidéo qui fait le tour de mes écrits! |
5 étoiles sur 5
Au passage de la neuvième lune, un très beau roman *****
4 étoiles sur 5
L'Ermitage - Un plaisir à lire ****
L'Ermitage - Un plaisir à lire ****
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JEUNE ADULTEMontréal, quartier Saint-Henri. Claude ne peut réprimer ce soir-là, l'envie de terrasser le monstre qu'est son père, une brute alcoolique. Claude a quinze ans et ce soir, une rage se lève en lui : à travers les barreaux de l'escalier qui mène aux chambres, il regarde une énième fois la violence s'abattre dans la cuisine. Alphonse s'apprête à infliger une sévère correction à sa mère. Pourquoi? Elle a omis de mettre la table! Mais en cet instant un déclic a lieu et l'invraisemblable se produit, il affronte finalement son père et parvient à se défaire de l'homme.
Claude n'a alors d'autre choix que de prendre la fuite vers le Nord. Il pense avoir enlevée la vie du père... 4 étoiles sur 5 Une bonne surprise **** Après une entrée en matière puissante et tragique, j'avoue avoir été légèrement décontenancé par le rythme assez lancinant du récit, mais je n'ai pas regretté ma lecture car une fois happé par l'épopée du jeune Claude, j'ai énormément apprécié cette histoire, à la fois pessimiste et lumineuse, qui coule comme une rivière en pleine nature et qui sublime la forêt boréale canadienne. La relation qui naît petit à petit entre Claude et Bertrand est très bien amenée, et le style de l'auteur est formidable au point d'avoir eu l'impression, en refermant l'ebook, d'avoir lu de la littérature. Ce qui n'est pas rien. Bref, à conseiller! Par Olivier Darcourt, 13 décembre 2015 Amazon site France ************************************************ 4 étoiles sur 5 L'Ermitage - Un plaisir à lire **** Un livre doux, profond et psychologique qui parle de l’amitié inusitée entre un vieil ermite plutôt grognon et un adolescent en fuite. La description des lieux et de l’action, sans être trop longue ou ennuyante, nous permet de voir la scène comme si nous y étions. On ne peut s’empêcher de se mettre dans la peau des personnages. J’ai beaucoup aimé et je le conseille. Caroline Plouffe, le 8 octobre 2015 Amazon site Canada ************************************************ L'Ermitage Road trip canadien, dont le début violent rend la suite presque douce en comparaison. Alors que ce n’est pas tout à fait le cas !! On ne sait pas quand, mais on sait que ça va arriver… Et ça, c’est le talent des conteurs que de distiller le suspense à petite dose, mais inexorablement. Well done ! Joseph, le taxi Monbestseller, le 29 Octobre 2015 ***************************************** 4 étoiles sur 5 L'Ermitage - À découvrir sans attendre et sans hésitation **** Claude est un adolescent qui se retrouve confronte aune situation encore bien trop classique. Son père est un alcoolique violent qui bat régulièrement sa femme. Pourtant un jour tout bascule quand Claude refuse de la voir souffrir une fois encore et qu’il commet l’irréparable. Et c’est son père qui tombe sous les coups de cendrier cette fois. Que faire ensuite ? S’enfuir, comme le lui dit sa mère. Elle dira qu’elle est responsable, que ce n’était que de la légitime défense. On la croira. Claude lui, doit partir en attendant que les choses se calment. Alors presque sans argent, sans véritable but, il part. Il a un oncle quelque part en Abitibi. C’est pourtant chez Bertrand, un ermite qui vit au milieu de la forêt que Claude, mal en point, atterrit après un voyage mouvementé. Ce vieil homme, dont la vie n’a pas non été rose, qui a connu les affres de la seconde guerre mondiale, va redonner le goût à la vie a cet adolescent, et retrouver un peu d’espoir lui-même. Mais ne croyez pas que ces deux là se font confiance au premier coup d’œil. C’est une sorte de symphonie pastorale québécoise que nous livre l’auteur de ce roman. On se laisse immédiatement emporter par la narration fluide et maîtrisée. Rien n’est laissé au hasard, surtout pas les détails souvent laissés de côté par pudeur dans des récits similaires. Claude et Bertrand s’apprivoisent peu à peu, chacun prenant finalement appui sur l’autre. Il faut aussi signaler les nombreuses expressions typiquement québécoises qui feront le délice des lecteurs français ! Robert Dorazi, le 13 septembre 2015 Amazon site France ![]() |
En parlant d'un extrait, en voici un autre, sorti celui-là de Dada Le Fou :
«Alors, David. Ça va comme tu veux?»
Claudette le regardait, bien assis dans le fauteuil de la chambre, près de la fenêtre, conforté par deux oreillers placés de chaque côté de son bassin.Il se tenait droit et avait les yeux ouverts; sa tête tournait de droite à gauche comme une pendule d'horloge. Son regard, de temps à autre, s'arrêtait sur un objet un instant puis reprenait le mouvement régulier, fixait un autre sujet de curiosité un autre moment et se remettait enfin à balancer. C'était comme cela, des journées longues, dans ce fauteuil comme dans le lit, un balancement perpétuel.
Malgré son teint livide, ses yeux dessillés, il reprenait vie. Il ne parlait pas encore mais cela reviendrait aussi; il fallait laisser le temps faire son œuvre. Le voile se déchirait. Claudette se plaça devant David. À califourchon, bien campée sur ses jambes, elle le dévisagea longuement.
«Vous avez de beaux yeux, monsieur David. Ils ont la couleur de la mer; j'aime la mer.» Le visage de Claudette riait de le voir aussi vivant. David récupérait exceptionnellement vite. Dans peu de temps, il pourrait réapprendre à parler. Déjà, il avait commencé à bouger. Bien entendu, il ne s'agissait que de la tête pour le moment mais très tôt, d'autres membres reprendraient leurs fonctions. Il était sorti de la torpeur du coma en l'espace de quelques semaines, alors que d'autres patients, moins touchés que lui, étaient restés plusieurs années dans un état végétatif. Claudette savait qu'au-delà d'une année, le coma devenait chronique et cessait de progresser. David avait eu la chance d'échapper à cette condition. Elle était fière de son patient, elle avait hâte de le voir sourire, de l'aider à marcher, à se laver, reprendre le contrôle de sa destinée. Et enfin, qu'il retrouve l'usage de la parole afin qu'elle puisse le questionner à souhait sur sa condition antérieure. Maintenant, de tout son cœur, elle voulait entendre sa voix. Elle se releva, en s'aidant des genoux de son patient, faisant exprès de mettre tout son poids sur ceux-ci et s'approchant par la même occasion son visage du sien, elle dit :
«Je t'aime bien, monsieur David. Je veux que tu reprennes des couleurs. Je veux aussi que tu me regardes quand je te parle, fit-elle, en retenant le menton du jeune homme dans sa main pour l'empêcher de balancer de la tête pendant qu'elle lui adressait ses conseils. Mais je suis contente de toi, tu m'as écoutée et c'est tout ce que je désirais.
Elle fixa son beau regard pâle et ajouta : Maintenant, il faut que tu fasses absolument tout pour sortir d'ici!»
* *
David errait entre deux mondes. L'idée lui était venu que son corps flottait libre de toutes contraintes; il sentait qu'il était étendu sur le dos, les bras écartés, la tête tournée vers la noirceur. Il flottait. Il avait beau regarder sur sa droite et sur sa gauche, il n'y avait que ce noir fumeux autour de lui. Il lui semblait qu'il était supporté par cette obscurité, comme si cette dernière avait été un énorme nuage invisible lui servant de lit dans un univers vide de toute forme et de toute matière.
Parfois, quand il cessait de bouger la tête, il croyait apercevoir une lueur au fond du mur énigmatique mais cette impression se tassait au bout d'un certain temps, le laissant perplexe. Il reprenait le mouvement de droite à gauche, de gauche à droite; sa tête, depuis peu, était l'unique partie de son corps qui accédait à sa volonté. C'était déjà beaucoup, s'il comparait ce mouvement à l'immobilité qui l'avait retenu depuis son arrivée dans cette nature nébuleuse, la plupart du temps maintenant, il gardait les yeux ouverts et guettait anxieux, la lueur, l'activité lui faisant grand bien. Car il ne pouvait, décemment, rejeter ces apparitions sous prétexte qu'elles n'étaient qu'hallucinations.
Il se devait de croire en l'existence de cette lumière; qu'elle fut vague, fugitive, cela ne le dérangeait pas le moins du monde. Puisque quelque part au fond de sa conscience, une voix lui disait de continuer à chercher sa présence. Il se rendait compte qu'il avait besoin de croire; ceci lui importait d'autant plus qu'il pouvait avec ce point lumineux, établir un lien temporel, une sorte de contact avec quelque chose d'autre que cette couleur opaque, inexplicable et finalement effrayante.
Subitement, il aperçut la lumière. Elle lui éclata au visage, mortellement aveuglante. Il ferma les yeux mais la lumière était ici également. Il rouvrit les yeux mais cette fois-ci, son regard se porta sur une ombre qui bientôt occupa le champ entier de sa vision. Cette ombre qui cachait la clarté du jour devint de plus en plus claire à son tour. Une forme se dessina, des traits prirent formes et enfin un visage se profila devant lui, à moins d'un mètre. Il dut, pour se protéger, fermer les yeux. L'affaire d'une seconde, il rouvrit les yeux. Ce visage était celui d'une jeune femme dans la mi vingtaine. Ses yeux pers l'observaient tranquillement.
Elle avait un visage d'un ovale allongé, un teint de peau très pâle, d'un blanc laiteux. Elle était blonde et sa chevelure retenue vers l'arrière, laissait échapper des mèches indociles sur les côtés, faisant ressortir la pâleur légèrement teintée de rose des joues.
Un sourire éclaira la figure de la jeune femme puis tout de suite après, surprit, il vit ses lèvres remuer et tout d'un coup, il entendit une voix s’écrier :
«Vous avez de beaux yeux, monsieur David. Ils ont la couleur de la mer; j'aime la mer.»
Puis la voix, les yeux, le visage s'évanouirent et ne formèrent plus qu'un petit point dans la lumière.
Celle-ci disparue à son tour. Il n'y eut plus que le souvenir du doux regard et la résonance fraîche et cristalline de la voix...
Et voici un dernier extrait de mon prochain roman:

Cathédrale
(extrait de Dada le fou, roman)
En traversant le pont, David n'avait pas voulu perdre de vue le cours d'eau. Aussi, il avait bifurqué sur sa gauche en rejoignant l'intersection des voies conduisant au centre-ville.
Il remontait à présent le boulevard Mercier, en se tenant sur la gauche de la rue de manière à être un peu plus près de l'Harricana. Ses pas le menait vers un parc dont il avait pu tout à l'heure remarquer la verdure tandis qu'il s'était arrêté sur le pont. Il était à mi-chemin du parc quand il aperçut la coupole verte remarquée à la fenêtre de sa chambre, ces dernières semaines, alors qu'il était encore captif. Cette coupole qui s'était détachée du reste de la ville, probablement parce que située sur un monticule naturel, l'avait tout de suite intrigué: sa forme était si bizarre, si anormale dans ce décor d'édifices carrés et monotones qu'il en était venu à jeter automatiquement les yeux vers elle lorsque du regard, il s'était attardé à explorer l'extérieur. Maintenant, il pouvait admirer la structure supportant la coupole, étant seulement éloigné de l'édifice d'un pâté de maisons.
Devant lui se dressait une église.
Attiré par l'arche gigantesque qui lui faisait face, surmonté de la coupole, elle-même ornée d'une haute croix, il traversa le boulevard, enfila la rue Gouin menant au pied de l'étrange infrastructure puis s'arrêta enfin à une vingtaine de mètres de son but.
D'une beauté extraordinaire, l'église emplissait le regard de sa masse brune et blanche, comme sorti d'une autre époque. Jamais, du fond de sa mémoire ébranlée, David n'avait vu pareil architecture. Dominé par cette charpente ronde, aux formes octogonales de par les arches qui la profilait vraisemblablement aux quatre points cardinaux, David s'avança encore, afin de pouvoir saisir l'ensemble de la devanture dans son regard. Car, il lui semblait que l'arche blanc et massif avec ses piédroits munis chacun de colonnes de briques foncées en leurs centres, plutôt que d'écraser sa vision, l'amenait à se rapprocher davantage.
Au centre de cet arche se trouvait le portail, doté de larges portes sombres mais accueillantes sous une demi-rose ajourée et couronnée d'une mosaïque en forme de pointe de flèche évasée, aux lignes droites et bleues, espacées de motifs rouges et jaunes.
Cette flèche, que l'on eût volontiers cru sculptée à même le béton, indiquait une autre rose, celle-là parfaitement ronde, faite de vitraux taillés en pétales de fleur et d'où se dégageait la figure d'une croix aux branches équidistantes.
Le tout trouait la seconde moitié de l'arche et juste au-dessus de cet arc monumental, se trouvait incrustée une mosaïque représentant la figure d'un saint tenant les saintes écritures entre ses mains, invitant à la réflexion et, de chaque côté de ce tableau religieux avait été ajoutés d'autres mosaïques, ces dernières ressemblants aux motifs de la flèche évasée mais dessinés à l'horizontale plutôt que sur la verticale, de couleurs similaires à la précédente.
A gauche et à droite de l'arche, on avait installées dans les parois rondes de l'édifice, des verrières françaises contrastant en délicatesse par rapport à l'ensemble de la façade et ressortant avec grâce des murs unicolores, faits de briques légèrement foncées, composant la majeure partie de l'ouvrage. Le tout avait été si bien articulé qu'on avait cette impression d'être en présence d'une architecture légère, devant laquelle le passage du temps ne pourrait rien altérer. Simplement, l'église comme son Histoire, avait été faite pour traverser les siècles. David demeura longtemps devant l'église, comme hypnotisé par sa beauté. Seul sur la rue, contemplatif, calmé de son anxiété.
Bientôt, le soleil se coucherait et il lui faudrait trouver un lieu où reposer son corps fatigué mais à cette heure, l'esprit plus léger ne s'affairait plus à ces tracas, préférant se prévaloir du répit occasionné par la contemplation.
* *
À la vérité, l'église Sainte-Thérèse d'Avila était selon les connaisseurs dans ce domaine, l'unique structure de style romanobyzantin en sol nord américain.
Érigée en 1922, l'église, construite sous l'instigation de monseigneur Dudemaine alors premier curé de la paroisse, était devenue cathédrale en 1939. Au moment de sa conception, on avait songé à protéger l'œuvre d'un incendie possible, car dans les quinze mois précédant ce choix, treize églises avaient été la proie des flammes dans la province de Québec. Fort de cette décision on avait alors reposé les murs de fondation sur le roc solide et la charpente, faite de quatre arches périphériques en béton de masse de 48 pouces d'épaisseur, y avait été assise. Puis, le dôme d'un alliage de béton armé de plus de 10 pouces d'épaisseur à sa base et de 5 pouces au sommet avait pu être installé et enfin recouvert d'une tôle de cuivre massive. La hauteur de l'édifice, en incluant la croix en aluminium anodisé surmontant la coupole, totalisait 126 pieds. A ce bijou d'architecture, on avait cinquante huit ans plus tard, ajouté une chapelle. David entra timidement dans la cathédrale, une impression bizarre lui disant que ses pas souillaient la surface plane du plancher de la nef. Pourtant, aussitôt la porte refermée, il ressentit l'effet bénéfique du silence sur son esprit. Il se laissa dépouillé de l'inhibition puis s'avança dans l'enceinte religieuse, marchant sur la pointe des pieds avec la crainte légitime de bouleverser la beauté des lieux saints de sa présence. Il poussa l'audace jusqu'à levé la tête vers l'intérieur de la coupole.
Une grande colombe aux ailes déployées accueillit son regard.
L'emblème du saint-Esprit semblait flotter au centre du dôme, protecteur et rassurant. David baissa le regard et continua son avance entre les rangées de bancs étalés sur toute la surface du dallage, admirant au passage les lambris d'appui puis les bas-reliefs, la plupart de marbre rose d'Italie et considérant les mosaïques présentant plusieurs scènes religieuses dont les plus belles il le pensait, étaient l'Annonciation, le Baptême de Jésus ainsi que celles définissant le chemin de croix. Il s'arrêta à la croisée du transept, posa son regard sur le sanctuaire et s'agenouilla en se signant pour ensuite s'asseoir à un banc, sur sa gauche.
Ses yeux suivirent le tapis rouge qui l'avait conduit à son banc et dépassèrent une balustrade aux motifs en fer forgé, supportée et rehaussée de marbre rose, marquant l'entrée du sanctuaire. Au centre de ce dernier se dressait le maître-autel, d'un beau marbre blanc, alliant sa teinte à celles de plusieurs arcs ajourés, disposés en hémicycle à son entour et s'ouvrant sur une demi-coupole qui elle, lui révéla une peinture du Christ debout sur un nuage peuplé de petits anges, les bras ouverts, la main droite portant un crucifix.
David longuement, garda son regard sur celui du Seigneur, cherchant à s'y retrouver. Finalement, il ferma les yeux, gêné par sa témérité.
Il n'avait pas à demander, car le fils de Dieu lui dirait qui vraiment il était, en temps et lieu. Il fallait attendre.
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